Esclaves des briques: la lente reconstruction de la vallйe de Katmandou dйtruite par un tremblement de terre. Hormis la fatigue due aux charges colossales transportйes, les problиmes de santй dus а l’environnement extrкmement polluй et poussiйreux sont frйquents. Il n’y a par ailleurs sur le lieu ni eau potable, ni toilettes, rendant les conditions encore plus spartiates.
Lors du terrible tremblement de terre qu’a connu le Nйpal en 2015, plus d’1 million de maisons ont йtй rasйes ou endommagйes. De nombreux temples et sites historiques ont aussi йtй dйvastйs, et 3 ans plus tard, moins de 15% des infrastructures touchйes ont йtй reconstruites. Par consйquent, les besoins en briques de construction sont colossaux et les nombreuses usines du pays dans lesquelles, 200 000 personnes travaillent, tournent а plein rйgime.
Ces ouvriers travaillent sans relвche, 7 jours sur 7, dans des conditions inhumaines, et touchent un salaire dйrisoire. Ce sont en gйnйral des agriculteurs pauvres et non qualifiйs qui pendant la saison de 6 mois, sont payйs « а la brique » et vivent sur place dans des abris de fortune. Outre les douleurs au dos causйes par les charges considйrables qu’ils portent а longueur de journйe, les infections respiratoires et oculaires causйs par le charbon et la poussiиre sont leur quotidien. Parmi ces ouvriers, on compte environ 60 000 enfants, capables de porter entre 1500 et 2000 briques par jour. Une brique pesant 4kg, ce sont plusieurs tonnes qu’ils portent quotidiennement sans aucun matйriel pour les aider.
Les patrons de ces usines veillent au grain pour que les ouvriers soient les plus productifs possible. La plupart donnent des avances financiиres aux travailleurs qui ne peuvent pas rembourser et sont alors obligйs de revenir la saison suivante. Nйgligeant totalement les conditions de travail de leurs ouvriers, cette industrie s’apparente а de l’esclavage moderne oщ l’on dйtruit les individus.
Dans les prochaines dйcennies, selon les Nations Unies, le